Le 02 oct.
→ Veynes
· Cinéma Les Variétés - Quai des Arts - 2 Avenue des Martyrs
Le film de Guillermo Galoe
Présentation du film et échanges après la projection
Réservation conseillée en ligne
Mais vous pouvez aussi appeler le 04 92 58 15 27 aux heures d'ouverture du Quai des arts.
Bonjour à vous, spectateurs de Ciné mon Mardi, fidèles ou occasionnels, cinéphiles chevronnés ou amateurs avertis d'un cinéma de qualité,
Le réalisateur espagnol Guillermo Galoe connaît très bien La Cañada Real, le plus grand bidonville d'Europe, situé à 10 minutes de chez lui en banlieue de Madrid. Après s'être étendue pendant des décennies dans l'indifférence générale, la Cañada Real éveille désormais l'intérêt des spéculateurs immobiliers. Sont venues les coupures du courant qui ont définitivement dégradé les conditions de vie de la population, le démantèlement et les expulsions sont maintenant au programme.
Après avoir réalisé un court-métrage sur le sujet, Guillermo Galoe a présenté à Cannes Ciudad sin sueño, tourné à la Cañada Real, avec ses habitants.
Guillermo Galoe : « Le film est né d'une image : un enfant qui revendique son enfance alors qu'il la voit s'envoler dans la nuit. Je voulais raconter cela à travers les yeux de Toni, qui est sur le point de devenir adulte, mais dont le regard garde encore la magie de l'enfance, un regard sans jugement, où tout est encore possible et qui nous entraîne dans un univers brut et complexe. Ce sont les habitants de cette communauté qui ont donné vie à ce film ».
PSM
Ciné mon Mardi
Pour commencer
Toni, jeune Rom, vit dans le plus grand bidonville illégal d'Europe, en périphérie de Madrid. À mesure que leur terrain devient la proie des démolisseurs, la famille se divise : partir en ville – avenir incertain – ou s'accrocher à ses terres… Toni doit faire un choix.
Allons plus loin
« Le film est né d'une image : un garçon qui tente de rattraper son enfance alors qu'il la voit s'envoler dans la nuit », confie Guillermo Galoe, le réalisateur. Dans cette ciudad sin sueño, cette ville sans sommeil (et comment rêver quand on ne dort pas), Toni, jeune Rom de quinze ans très fier de son grand-père ferrailleur qu'il suit partout, va devoir faire face à la séparation de la communauté : les bulldozers sont en train de raser le bidonville, déjà plongé par intermittences dans l'obscurité.
L'obscurité, la nuit : enjeu principal du récit. Le soir, le père se contente de réparer le générateur tandis qu'au bord du feu, les femmes racontent les légendes ancestrales. Deux éléments se superposent alors : un problème matériel (l'absence d'électricité) et une réponse spirituelle et orale (les récits, la parole).
Il y aura aussi une histoire d'amour naissante, la quête du chien vendu par le père, des jeux d'image : voilà que nous entrons dans la subjectivité de Toni à travers les images qu'il réalise sur son portable, car le garçon aime photographier la fange et la ruine, très photogéniques, de son quartier, ainsi que son bon copain Bilal, d'origine marocaine, avec des filtres artificiels qui donnent au ciel des teintes roses et vertes presque radioactives…
De sa propre formule, Guillermo Galoe fait ici « un film avec les habitants, et non sur les habitants ». Cette méthode, nerf du film, capture une frange du réel par l'immersion, pour filmer l'évacuation d'un espace, l'ancrage et les racines des personnages, paradoxe apparent pour ceux qu'on nomme « les gens du voyage », que l'on imagine toujours en mouvement. Ainsi s'évacue la perpétuation des stéréotypes à propos de l'une des communautés les plus discriminées au monde – au travers du regard d'un jeune garçon « sur le point de devenir adulte, mais dont le regard garde encore la magie de l'enfance, un regard sans jugement, où tout est encore possible et qui nous entraîne dans un univers brut et complexe ».
Le réalisateur
Aunque es de noche (Malgré la nuit), présenté à Cannes en 2023, avait déjà pour décor le même lieu…et un personnage nommé Toni ! Une suite ? Voici ce que dit Guillermo Galoe à ce sujet : « C'est le résultat d'une évolution de vie et de cinéma qui a duré six ans. Le film est le fruit de la relation que j'ai établie par le biais du cinéma avec une communauté qui se trouve à dix minutes de chez moi : La Cañada Real. […] J'ai tourné pas mal d'images, documentant le passage du temps, surtout la fin des années 2020, lorsque l'électricité a été coupée et que les familles se sont retrouvées à vivre dans l'obscurité ou à la lumière du feu et des générateurs. Ce matériau a servi de notes filmiques pour élaborer le scénario du film. Entre-temps, j'ai décidé de réaliser un court métrage qui m'a permis d'expérimenter les éléments artistiques avec lesquels je souhaitais travailler, et qui a également aidé les habitants à s'approprier la réalisation d'un film. C'est ensuite que le long métrage a vu le jour. Pendant tout ce temps, j'ai trouvé bien que le cinéma fasse partie de la vie quotidienne des familles. Faire des films est devenu tout à fait normal et courant à La Cañada. »
Agnès André
D'après l'ADRC, Cineuropa et Tsounami
Le réalisateur espagnol Guillermo Galoe connaît très bien La Cañada Real, le plus grand bidonville d'Europe, situé à 10 minutes de chez lui en banlieue de Madrid. Après s'être étendue pendant des décennies dans l'indifférence générale, la Cañada Real éveille désormais l'intérêt des spéculateurs immobiliers. Sont venues les coupures du courant qui ont définitivement dégradé les conditions de vie de la population, le démantèlement et les expulsions sont maintenant au programme.
Après avoir réalisé un court-métrage sur le sujet, Guillermo Galoe a présenté à Cannes Ciudad sin sueño, tourné à la Cañada Real, avec ses habitants.
Guillermo Galoe : « Le film est né d'une image : un enfant qui revendique son enfance alors qu'il la voit s'envoler dans la nuit. Je voulais raconter cela à travers les yeux de Toni, qui est sur le point de devenir adulte, mais dont le regard garde encore la magie de l'enfance, un regard sans jugement, où tout est encore possible et qui nous entraîne dans un univers brut et complexe. Ce sont les habitants de cette communauté qui ont donné vie à ce film ».
PSM
Ciné mon Mardi
Pour commencer
Toni, jeune Rom, vit dans le plus grand bidonville illégal d'Europe, en périphérie de Madrid. À mesure que leur terrain devient la proie des démolisseurs, la famille se divise : partir en ville – avenir incertain – ou s'accrocher à ses terres… Toni doit faire un choix.
Allons plus loin
« Le film est né d'une image : un garçon qui tente de rattraper son enfance alors qu'il la voit s'envoler dans la nuit », confie Guillermo Galoe, le réalisateur. Dans cette ciudad sin sueño, cette ville sans sommeil (et comment rêver quand on ne dort pas), Toni, jeune Rom de quinze ans très fier de son grand-père ferrailleur qu'il suit partout, va devoir faire face à la séparation de la communauté : les bulldozers sont en train de raser le bidonville, déjà plongé par intermittences dans l'obscurité.
L'obscurité, la nuit : enjeu principal du récit. Le soir, le père se contente de réparer le générateur tandis qu'au bord du feu, les femmes racontent les légendes ancestrales. Deux éléments se superposent alors : un problème matériel (l'absence d'électricité) et une réponse spirituelle et orale (les récits, la parole).
Il y aura aussi une histoire d'amour naissante, la quête du chien vendu par le père, des jeux d'image : voilà que nous entrons dans la subjectivité de Toni à travers les images qu'il réalise sur son portable, car le garçon aime photographier la fange et la ruine, très photogéniques, de son quartier, ainsi que son bon copain Bilal, d'origine marocaine, avec des filtres artificiels qui donnent au ciel des teintes roses et vertes presque radioactives…
De sa propre formule, Guillermo Galoe fait ici « un film avec les habitants, et non sur les habitants ». Cette méthode, nerf du film, capture une frange du réel par l'immersion, pour filmer l'évacuation d'un espace, l'ancrage et les racines des personnages, paradoxe apparent pour ceux qu'on nomme « les gens du voyage », que l'on imagine toujours en mouvement. Ainsi s'évacue la perpétuation des stéréotypes à propos de l'une des communautés les plus discriminées au monde – au travers du regard d'un jeune garçon « sur le point de devenir adulte, mais dont le regard garde encore la magie de l'enfance, un regard sans jugement, où tout est encore possible et qui nous entraîne dans un univers brut et complexe ».
Le réalisateur
Aunque es de noche (Malgré la nuit), présenté à Cannes en 2023, avait déjà pour décor le même lieu…et un personnage nommé Toni ! Une suite ? Voici ce que dit Guillermo Galoe à ce sujet : « C'est le résultat d'une évolution de vie et de cinéma qui a duré six ans. Le film est le fruit de la relation que j'ai établie par le biais du cinéma avec une communauté qui se trouve à dix minutes de chez moi : La Cañada Real. […] J'ai tourné pas mal d'images, documentant le passage du temps, surtout la fin des années 2020, lorsque l'électricité a été coupée et que les familles se sont retrouvées à vivre dans l'obscurité ou à la lumière du feu et des générateurs. Ce matériau a servi de notes filmiques pour élaborer le scénario du film. Entre-temps, j'ai décidé de réaliser un court métrage qui m'a permis d'expérimenter les éléments artistiques avec lesquels je souhaitais travailler, et qui a également aidé les habitants à s'approprier la réalisation d'un film. C'est ensuite que le long métrage a vu le jour. Pendant tout ce temps, j'ai trouvé bien que le cinéma fasse partie de la vie quotidienne des familles. Faire des films est devenu tout à fait normal et courant à La Cañada. »
Agnès André
D'après l'ADRC, Cineuropa et Tsounami
Plein tarif : 5,50€
Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €.
Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €.
Modes Paiement
Chèque, EspècesGratuit
NonComplement
Plein tarif : 5,50€Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €
Jeudi 2 octobre 2025 à partir de 20h30.