Le 24 juin
→ Veynes
· Cinéma Les Variétés - Quai des Arts - 2 Avenue des Martyrs
Le film de Thomas Ngijol.
Présentation du film et échanges après la projection
Réservation conseillée en ligne
Mais vous pouvez aussi appeler le 04 92 58 15 27 aux heures d'ouverture du Quai des arts.
Après Case départ, Fastlife et Black Snake, trois longs-métrages manifestement ancrés sur le territoire de la comédie, le bien connu Thomas Ngijol, humoriste-acteur-réalisateur aux racines camerounaises, se fait remarquer avec Indomptables, sélectionné cette année à la Quinzaine.
Entre le polar et la comédie policière, Indomptables regarde comment le pays de ses parents part à la dérive, ce Cameroun en faillite, gangrené par la misère, la violence et une autorité policière qui se croit au-dessus des lois. Thomas Ngijol y joue lui-même un commissaire sous tension, représentant une police en manque de moyens, mais politiquement toute-puissante. Le commissaire est aussi père de famille à l'autorité contestée, Indomptables révélant aussi une jeunesse en mal de repères.
Dans le décor des faubourgs de Yaoundé, rarement montrés au cinéma, voici un film sincère, souvent drôle et qui ne manque pas de charme.
PSM
Ciné mon Mardi
Pour commencer
À Yaoundé, le commissaire Billong terrorise délinquants et criminels, tout comme il joue le despote au sein de sa famille dont certains ont même fui le foyer. Homme de principe et de tradition, lorsqu'il doit enquêter sur le meurtre d'un de ses subordonnés, toutes les tensions qui l'entourent s'en trouvent exacerbées. Il approche dangereusement vers le point de rupture…
Allons plus loin
Yaoundé au Cameroun. Toujours impeccable dans son costume-cravate, le très expérimenté commissaire Billong enquête sur l'assassinat d'un collègue, une investigation comme on en attend dans un polar classique, avec scène de crime, morgue, confidences d'indic, arrestations, interrogatoires. Et Indomptables décrit à souhait l'arbitraire des forces de police locales et ses intimidations, quasi-torture, rafles hasardeuses, corruption... Billong a d'ailleurs l'habitude d'aller bien loin dans l'exercice de ses fonctions : « Si je décide de te tuer, on ne pourra rien me faire », lâche-t-il lors d'un interrogatoire.
Mais Indomptables est le film d'un humoriste qui détourne les codes du genre et les teinte d'ironie : « Ton histoire j'y crois à 50% et je n'y crois pas à 50% », profère Billong lors d'un interrogatoire. Du polar, le ton vire volontiers à la comédie policière, et pas qu'une fois.
Dans sa vie privée, le commissaire s'octroie une autorité de pater familias lourdement moralisatrice, au nom bien sûr, des traditions et du monde dangereux auquel il faut se préparer. Son fils a-t-il prononcé quelques malheureux gros mots à son professeur, Billong propose au proviseur qu'il le corrige, avec sa bénédiction car s'il a mis son enfant dans son établissement, il lui a aussi confié son autorité de père.
Mais Billong est ébranlé en permanence dans ses principes : sa fille aînée a fui le domicile, son plus grand glisse, le benjamin gribouille des chansons de rap salaces et sa femme ne s'en laisse pas conter. « Nos enfants ont la vie facile », se plaint le flic. « Et c'est pour ça que tu veux la leur compliquer ? », s'indigne-t-elle.
Au boulot, ses collègues dérapent, se laissent corrompre, bastonnent des pauvres bougres ou des innocents. Billong râle et maugrée, discourt sur sa propre intégrité, se claquemure dans ses principes mais le sentencieux Billong, en proie à de multiples dilemmes, sent sa personnalité se fissurer...
Sélectionné à la Quinzaine des cinéastes cette année à Cannes, Indomptables est le quatrième long-métrage de Thomas Ngijol. Né en France de parents camerounais, le stand-upeur nous a habitués à de pures comédies mais il opère ici un changement de cap radical. Le film tourné au pays de ses parents montre une ville où rien n'est facile, entre coupures de courant, embouteillages monstres, chaussées défoncées, hôpitaux désorganisés, crimes et délits en tous genres, sur fond de quête d'argent et de survie à tous les étages.
Mais le film s'étoffe aussi d'une dimension plus intime.
Thomas Ngijol : « C'est mon film le plus personnel, il traite des sujets qui m'habitent depuis les années 1990. C'est aussi l'endroit où je voulais aller pour me raconter. J'avais envie de casser le plafond de verre de la comédie, tout en assumant le passé. »
D'après Libération, Cineuropa,
France Info, Tsounami
Entre le polar et la comédie policière, Indomptables regarde comment le pays de ses parents part à la dérive, ce Cameroun en faillite, gangrené par la misère, la violence et une autorité policière qui se croit au-dessus des lois. Thomas Ngijol y joue lui-même un commissaire sous tension, représentant une police en manque de moyens, mais politiquement toute-puissante. Le commissaire est aussi père de famille à l'autorité contestée, Indomptables révélant aussi une jeunesse en mal de repères.
Dans le décor des faubourgs de Yaoundé, rarement montrés au cinéma, voici un film sincère, souvent drôle et qui ne manque pas de charme.
PSM
Ciné mon Mardi
Pour commencer
À Yaoundé, le commissaire Billong terrorise délinquants et criminels, tout comme il joue le despote au sein de sa famille dont certains ont même fui le foyer. Homme de principe et de tradition, lorsqu'il doit enquêter sur le meurtre d'un de ses subordonnés, toutes les tensions qui l'entourent s'en trouvent exacerbées. Il approche dangereusement vers le point de rupture…
Allons plus loin
Yaoundé au Cameroun. Toujours impeccable dans son costume-cravate, le très expérimenté commissaire Billong enquête sur l'assassinat d'un collègue, une investigation comme on en attend dans un polar classique, avec scène de crime, morgue, confidences d'indic, arrestations, interrogatoires. Et Indomptables décrit à souhait l'arbitraire des forces de police locales et ses intimidations, quasi-torture, rafles hasardeuses, corruption... Billong a d'ailleurs l'habitude d'aller bien loin dans l'exercice de ses fonctions : « Si je décide de te tuer, on ne pourra rien me faire », lâche-t-il lors d'un interrogatoire.
Mais Indomptables est le film d'un humoriste qui détourne les codes du genre et les teinte d'ironie : « Ton histoire j'y crois à 50% et je n'y crois pas à 50% », profère Billong lors d'un interrogatoire. Du polar, le ton vire volontiers à la comédie policière, et pas qu'une fois.
Dans sa vie privée, le commissaire s'octroie une autorité de pater familias lourdement moralisatrice, au nom bien sûr, des traditions et du monde dangereux auquel il faut se préparer. Son fils a-t-il prononcé quelques malheureux gros mots à son professeur, Billong propose au proviseur qu'il le corrige, avec sa bénédiction car s'il a mis son enfant dans son établissement, il lui a aussi confié son autorité de père.
Mais Billong est ébranlé en permanence dans ses principes : sa fille aînée a fui le domicile, son plus grand glisse, le benjamin gribouille des chansons de rap salaces et sa femme ne s'en laisse pas conter. « Nos enfants ont la vie facile », se plaint le flic. « Et c'est pour ça que tu veux la leur compliquer ? », s'indigne-t-elle.
Au boulot, ses collègues dérapent, se laissent corrompre, bastonnent des pauvres bougres ou des innocents. Billong râle et maugrée, discourt sur sa propre intégrité, se claquemure dans ses principes mais le sentencieux Billong, en proie à de multiples dilemmes, sent sa personnalité se fissurer...
Sélectionné à la Quinzaine des cinéastes cette année à Cannes, Indomptables est le quatrième long-métrage de Thomas Ngijol. Né en France de parents camerounais, le stand-upeur nous a habitués à de pures comédies mais il opère ici un changement de cap radical. Le film tourné au pays de ses parents montre une ville où rien n'est facile, entre coupures de courant, embouteillages monstres, chaussées défoncées, hôpitaux désorganisés, crimes et délits en tous genres, sur fond de quête d'argent et de survie à tous les étages.
Mais le film s'étoffe aussi d'une dimension plus intime.
Thomas Ngijol : « C'est mon film le plus personnel, il traite des sujets qui m'habitent depuis les années 1990. C'est aussi l'endroit où je voulais aller pour me raconter. J'avais envie de casser le plafond de verre de la comédie, tout en assumant le passé. »
D'après Libération, Cineuropa,
France Info, Tsounami
Plein tarif : 5,50€
Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €.
Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €.
Modes Paiement
Chèque, EspècesGratuit
NonComplement
Plein tarif : 5,50€Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €
Mardi 24 juin 2025 le mardi à partir de 20h30.