Le 16 sept.
→ Veynes
· Cinéma Les Variétés - Quai des Arts - 2 Avenue des Martyrs
Sorti en 2025 ce drame met en scène une jeune pianiste qui, après la mort accidentelle de son compagnon, trouve refuge dans une famille qu'elle ne connaît pas.
Réservation conseillée en ligne ou au 04 92 58 15 27 aux heures d'ouverture du Quai des arts
Bonjour à vous, spectateurs de Ciné mon Mardi, fidèles ou occasionnels, cinéphiles chevronnés ou amateurs avertis d'un cinéma de qualité,
Nous sommes heureux de vous retrouver pour une nouvelle saison au seuil de laquelle nous aimerions entendre vos avis et vos envies.
Quels films aimeriez-vous voir cette année ?
Des fictions, des documentaires ?
Des films de genre ?
Des films récents, du patrimoine... ?
La discussion est ouverte sur le sujet. De même, nous parlerons, si vous le désirez, du déroulement de nos séances. Qu'aimez-vous de nos présentations, de nos débats ? Qu'aimez-vous moins ? Qu'aimeriez-vous ? On y réfléchit tous ensemble.
Bonne rentrée et à bientôt.
Paul-Serge Miara
Ciné mon Mardi
MIROIRS N°3 de Christian Petzold
Pour commencer
Laura, l'air hagard. Betty, les sourcils froncés. Un évier qui goutte, un piano désaccordé. Entre mystères et non-dits, la subtilité des relations humaines au sein d'une famille face à la faille et à la perte se révèle…
Allons plus loin
Qui est cette femme à l'air ailleurs, mutique, postée sur un pont où passe sans la voir le flux incessant des voitures ? Nous ne le saurons que petit à petit — ou le saurons-nous ? Rien n'est dit d'emblée dans cette nouvelle fable de Christian Petzold, réalisateur issu de la Nouvelle Vague allemande, qui aime à distiller les nœuds de l'intrigue du début à la fin.
Et comme toujours dans le cinéma du réalisateur allemand, le mythe s'empare d'un banal quotidien : la mort y rôde de noir vêtue sur un paddle berlinois ou parée de l'écarlate d'une voiture lancée à travers champs. Elle s'immisce dans une de ces maisons de conte, à la lisière du monde : un lieu plus hanté qu'enchanté par des histoires de famille…
Depuis, la mémoire se dépose dans chacun de ses interstices au point de tout pétrifier : l'évier qui goutte, le piano désaccordé, le lave-vaisselle en panne. Le vent même, sonne des airs déjà entendus. Il faudrait un nouveau souffle, une déflagration : Laura, jeune étudiante à Berlin (Paula Beer).
Le minimalisme d'un tel récit sciemment déceptif, se refusant à tout effet de manche et multipliant jusqu'à l'excès les non-dits ; et d'une telle mise en scène — usage savant du plan fixe ou de simples panoramiques —, ne doivent pas être confondus avec du simplisme. C'est précisément en épurant à l'extrême que Miroirs no 3 revient à la chair de ses situations : le trouble d'un échange de regards, qui pourrait être amoureux autant que fraternel, la drôlerie d'un dîner « familial » ou l'émotion diffuse d'une session de piano, qui rappelle — peut-être — des moments vécus. Ce « peut-être » caractérise in fine la sève de Miroirs no 3, dans toutes les zones d'ombre et d'incertitude que le terme implique, comme, par extension, dans la liberté qu'il offre — à nous, spectateurs, d'interpréter, comme à eux, personnages, de (re)vivre.
Depuis son premier long-métrage Contrôle d'identité en 2000, Christian Petzold interroge l'histoire allemande, sonde le mystère du cœur et le secret des âmes… Le deuil, le déni, l'amour, l'absence et l'identité sont parmi ses thèmes de prédilection. À l'occasion de la sortie de son dernier film, la Cinémathèque française de Paris lui consacre une rétrospective du 26 août au 4 septembre 2025.
« Le cinéma, c'est quelque chose où on est présent et absent. […] On est reflété, on a des doubles, que l'on voit, que l'on rencontre, on a la possibilité d'être quelqu'un d'autre, d'avoir d'autres identités. Et ça, c'est vraiment le cinéma qui l'a inventé. » — Christian Petzold
Agnès André
d'après France Culture,
Les Cahiers du Cinéma
et Culture aux trousses
Nous sommes heureux de vous retrouver pour une nouvelle saison au seuil de laquelle nous aimerions entendre vos avis et vos envies.
Quels films aimeriez-vous voir cette année ?
Des fictions, des documentaires ?
Des films de genre ?
Des films récents, du patrimoine... ?
La discussion est ouverte sur le sujet. De même, nous parlerons, si vous le désirez, du déroulement de nos séances. Qu'aimez-vous de nos présentations, de nos débats ? Qu'aimez-vous moins ? Qu'aimeriez-vous ? On y réfléchit tous ensemble.
Bonne rentrée et à bientôt.
Paul-Serge Miara
Ciné mon Mardi
MIROIRS N°3 de Christian Petzold
Pour commencer
Laura, l'air hagard. Betty, les sourcils froncés. Un évier qui goutte, un piano désaccordé. Entre mystères et non-dits, la subtilité des relations humaines au sein d'une famille face à la faille et à la perte se révèle…
Allons plus loin
Qui est cette femme à l'air ailleurs, mutique, postée sur un pont où passe sans la voir le flux incessant des voitures ? Nous ne le saurons que petit à petit — ou le saurons-nous ? Rien n'est dit d'emblée dans cette nouvelle fable de Christian Petzold, réalisateur issu de la Nouvelle Vague allemande, qui aime à distiller les nœuds de l'intrigue du début à la fin.
Et comme toujours dans le cinéma du réalisateur allemand, le mythe s'empare d'un banal quotidien : la mort y rôde de noir vêtue sur un paddle berlinois ou parée de l'écarlate d'une voiture lancée à travers champs. Elle s'immisce dans une de ces maisons de conte, à la lisière du monde : un lieu plus hanté qu'enchanté par des histoires de famille…
Depuis, la mémoire se dépose dans chacun de ses interstices au point de tout pétrifier : l'évier qui goutte, le piano désaccordé, le lave-vaisselle en panne. Le vent même, sonne des airs déjà entendus. Il faudrait un nouveau souffle, une déflagration : Laura, jeune étudiante à Berlin (Paula Beer).
Le minimalisme d'un tel récit sciemment déceptif, se refusant à tout effet de manche et multipliant jusqu'à l'excès les non-dits ; et d'une telle mise en scène — usage savant du plan fixe ou de simples panoramiques —, ne doivent pas être confondus avec du simplisme. C'est précisément en épurant à l'extrême que Miroirs no 3 revient à la chair de ses situations : le trouble d'un échange de regards, qui pourrait être amoureux autant que fraternel, la drôlerie d'un dîner « familial » ou l'émotion diffuse d'une session de piano, qui rappelle — peut-être — des moments vécus. Ce « peut-être » caractérise in fine la sève de Miroirs no 3, dans toutes les zones d'ombre et d'incertitude que le terme implique, comme, par extension, dans la liberté qu'il offre — à nous, spectateurs, d'interpréter, comme à eux, personnages, de (re)vivre.
Depuis son premier long-métrage Contrôle d'identité en 2000, Christian Petzold interroge l'histoire allemande, sonde le mystère du cœur et le secret des âmes… Le deuil, le déni, l'amour, l'absence et l'identité sont parmi ses thèmes de prédilection. À l'occasion de la sortie de son dernier film, la Cinémathèque française de Paris lui consacre une rétrospective du 26 août au 4 septembre 2025.
« Le cinéma, c'est quelque chose où on est présent et absent. […] On est reflété, on a des doubles, que l'on voit, que l'on rencontre, on a la possibilité d'être quelqu'un d'autre, d'avoir d'autres identités. Et ça, c'est vraiment le cinéma qui l'a inventé. » — Christian Petzold
Agnès André
d'après France Culture,
Les Cahiers du Cinéma
et Culture aux trousses
Plein tarif : 5,50€
Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €.
Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €.
Modes Paiement
Chèque, EspècesGratuit
NonComplement
Plein tarif : 5,50€Tarif réduit : 3,50 € (Étudiants, chômeurs, moins de 16 ans)
Carte abonnement 10 places: 50 €
Mardi 16 septembre 2025 à partir de 20h30.